Le commandant Smith savait qu'il n'y avait pas assez de place dans les canots, de même que tous les officiers et marins. Pour le personnel du service général (personnel hôtelier), c'est moins sûr, mais il leur suffisait de savoir compter. Les passagers pouvaient également calculer facilement le nombre de places disponibles dans les canots, puisque le chiffre figurait sur une plaque ronde apposée à l'avant de chaque embarcation. Il suffisait donc de retrancher ces chiffres du nombre d'occupants du paquebot (passagers et équipage) pour s'apercevoir que tout le monde ne pouvait prendre place dans les canots du bord.
Par ailleurs, Thomas Andrews ne faisait pas partie de l'équipage, mais du groupe de garantie des chantiers Harland & Wolff. Comme ses compagnons, il savait pertinemment qu'il n'y aurait pas assez de place pour tout le monde.
Remarquons quand même qu'à l'époque, les passagers étaient les premiers à considérer que le meilleur canot de sauvetage était le paquebot lui-même et cela était vrai pour tous les navires, pas seulement pour le Titanic.